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Vikthör La Cheyse - Mes Abîmes

21 mai 2011

Cher animal lecteur,

Bienvenue sur mon blog. Afin de faciliter ta visite, survoles les catégories pour découvrir mon art. Merci de laisser tes commentaires, ils sont précieux à mes yeux. Bon voyage...

plume_ciel

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21 mai 2011

La patine du temps

Nous naissons immaculés

Attendus et désirés

Nos premières heures ne sont qu’apprentissages

Parsemées de rires et d’enfantillages

Elles tournent sur le cadran de la vie

Ces aiguilles qui nous guident puis nous trient

Nous naissons immaculés

Attendus et désirés…

 

Le temps passe, se prélasse puis s’efface

Nous éprouve pour trouver notre place

 

Nous grandissons aimés

Attristés ou abîmés

Les heures glissent remplies d’échecs ou de gloires

Faisant de nous des êtres aléatoires

Elles tournent sur le cadran de nos vies

Ces aiguilles qui nous cherchent ou nous fuient

Nous grandissons aimés

Attristés ou abîmés…

 

Le temps passe, plein d’audace ou néfaste

Nous démontre que nous ne sommes pas de glace

 

Nous mourrons usés

Entourés ou esseulés

Il est temps, la dernière heure a sonné

Toujours trop tôt la mort vient nous chercher

Elles tournent sur le cadran de ma vie

Ces aiguilles qui me tuent, me défient

Nous mourrons usés

Entourés ou esseulés…

 

Le temps passe, vorace et tenace

Nous rappelle qu’il n’a pas étanché sa soif

7 avril 2011

Empoisonnée

Dès ta naissance tu fus sa chose

Un objet à manipuler

Dès lors tes premières années

Elle te couvrait d’ecchymoses

C’est à quatre ans que tu compris

Ce sentiment manifeste

Qui fait que tu la détestes

La guerre est devenue ta vie

 

Son amour te tue

Jour après jour ça continu

Tu attends…

Tu attends…

Jour après jour tu espères

Qu’sa mort te libère

 

Ainsi les années passèrent

Toute ton enfance à compter

Chaq’jour les verres qu’elle avalait

Te laissant des pensées amères

D’abord celle du chiffre quatre

L’âge où elle voulu te tuer

Ensuite elle a recommencé

Mais à seiz'ans tu pus te battre

 

Son amour te tue

Jour après jour ça continu

Tu attends…

Tu attends…

Jour après jour tu espères

Qu’sa mort te libère

 

Tu es sorti de sa prison

Mais son ombre n’était pas si loin

Tu rêvais de ne souffrir point

Et cherchais le contrepoison

Un jour ce rêve fut exhaussé

Tu l’as trouvé à moitié morte

En sombrant elle t’as rendu forte

Sa mort t’as enfin libérée

 

Son amour tu n’en veux plus

Jour après jour tu t’es battu

Tu savoures…

Tu savoures…

Jour après jour tu vénères

Cette date à marquer d’une pierre

7 avril 2011

Charbon

Je parcours les plaines

Heure après heure

Ce que je transporte ?

Je ne sais pas

Et puis peu importe

H a besoin de moi

Je les entends crier

Pleurer et gémir

Mais une fois arrivés

Ils ne pourront fuir

 

Inlassablement je cours, jour après jour

Je livrais avant du charbon pour leurs poêles

Je livre à présent des corps bons pour leurs fours

Inlassablement je cours, après l’étoile

 

Compiègne, Soissons, Saint-Brice,

Mon devoir est leur supplice

Reims, Bétheny, Châlon-sur-Marne,

Je m’y attelle et m’y acharne

Vitry-le-François, Revigny,

Je ne tomberais dans l’oubli

Novéant, Metz, Sarrebourg,

Ce sera bientôt ton tour

Strasbourg, Stuttgart, Ulm,

D’étoile il n’en restera plus une

Augsburg, Munich,

Je ne suis pas unique

Dachau…

 

Inlassablement je cours, jour après jour

Je livrais avant du charbon pour leurs poêles

Je livre à présent des corps bons pour leurs fours

Inlassablement je cours, après l’étoile


L’aigle parcours les plaines

Chasse à toute heure

Des allers-retours

Entre ces villes

Allers sans retour

Pour ces vils

Comme mon chargement

Ils brûleront

L’enfer les attend

Mièvre punition

7 avril 2011

Seule

J’étais là, seule au bout du quai

Il était tôt dans la matinée,

Le soleil était à peine levé

Je regardais un bateau rentrer

 

Un amas de goélands s’agglutinait

Tel un nuage derrière le chalutier

Ce dernier revenait d’une longue nuit de pêche,

Les cales remplies de poissons déjà débités

 

La mer était déchaînée depuis plusieurs jours

Peu de pêcheurs sortaient

Ici, dans ce pays, trop de bateaux avaient déjà sombré

La majorité des braves restants

Se refusaient de réitérer les erreurs du passé

 

En y pensant, la mère aussi sur moi s’est déchaînée

Me faisant longtemps sombrer

Par une main tendue, la faucheuse m’a sauvé

Je panse à présent mes plaies

Essayant d’oublier ses erreurs passées

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7 avril 2011

Petite peste

Etre de mon être

Toi qui me dois la vie

A oublié peut-être

Qu’à la femme de sa vie

Tu dois te soumettre

Pourtant quand vient la nuit

Tu l’accueilles en ton être

Je l’entends quand il jouit

Sa façon de me transmettre

Son amour pour ma vie

 

Petite peste, tu crois l’avoir mais ne l’as pas

Petite garce, tu crois qu’il t’aime mais ne t’aime pas

Petite chienne, tu veux ma place mais ne l’auras pas

Petite fille, il aime mon sang toi ne t’aime pas

 

Jour après jour je vois

Ta façon d’te conduire

Dans tes yeux, dans ta voix

Cette envie de séduire

Cet homme qui est à moi

Il ne veut pas me nuir

Je le sais car c’est toi

Qui chaque nuit l’attire

C’qu’il aime en toi c’est moi

Je ne peux pas le punir

 

Petite peste, tu crois l’avoir mais ne l’as pas

Petite garce, tu crois qu’il t’aime mais ne t’aime pas

Petite chienne, tu veux ma place mais ne l’auras pas

Petite fille, il aime mon sang toi ne t’aime pas

 

Chaque matin je sais

Sa main caresse ta joue

Tu essayes d’ignorer

La passion qu’il te voue

Il te dit ces regrets

Fille odieuse tu t’en fous

Ton dédain fait pleurer

Cet homme que tu rends fou

Jamais au grand jamais

Je n’donnerai ce père-loup

 

Petite peste, tu crois l’avoir mais ne l’as pas

Petite garce, tu crois qu’il t’aime mais ne t’aime pas

Petite chienne, tu veux ma place mais ne l’auras pas

Petite fille, il aime mon sang toi ne t’aime pas

 

Si un jour à mon grand damne je le perd

Toi, petite peste en porteras la faute

Depuis tes quatre ans je vis un enfer

Aimant un homme qui en aime une autre

Je ne pourrais tolérer tes prières

Accepte cet amour qui est le notre

7 avril 2011

Quand Alice glisse

Je vais vous raconter l’histoire

L’histoire d’une jeune fille sage

Sage elle ne l’était pourtant pas

Pas autant que les autres voulaient

Voulaient-ils d’elle une coquille vide

Vide elle se sent en leur présence

Présence d’un loup dans la bergerie

Bergerie de moutons insensibles

 

Quand Alice glisse, quand Alice glisse

Elle brisera ce sort qui la rend triste

Quand Alice glisse, quand Alice glisse

Alice déjoue ce sort avec un splif

Quand Alice glisse

 

Insensibles, manipulateurs

Manipulateurs qui l’oppresse

L’oppresse jusqu’à la dernière goutte

Goutte d’humanité et de vie

Vie qu’elle ne supporte plus

Plus elle avance, plus elle sombre

Sombre est son univers et son antre

Entre la solitude et la rage

Rage qu’elle doit à ces animaux

 

Quand Alice glisse, quand Alice glisse

Elle appréhende l’aurore avec hantise

Quand Alice glisse, quand Alice glisse

Alice, en attendant l’aurore se fait un fix

Quand Alice glisse

 

Animaux cupides et pernicieux

Pernicieux mais très bien soumis

Soumis à la normalité

Normalité froide et morte

Morte comme le sera bientôt Alice

Alice est simplement humaine

Humaine est la tolérance

Tolérance qu’Alice ne connaît

 

Quand Alice glisse, quand Alice glisse

Elle joue avec la mort et c’est son vice

Quand Alice glisse, quand Alice glisse

Alice attend la mort au bord du Styx

Quand Alice glisse

7 avril 2011

Tapi dans le noir

Une ombre dans la brume

Le regard de la lune

Tu marches mais n’avances pas

Tu regardes mais n’vois pas

Un râle te glace le sang

Il est là et t’attend

Une flamme, source de lumière

C’n’est pas ton heure dernière

 

Il te voit, il t’entend

Il te suit, il te sent

Tapit dans le noir, il guette sa proie

Une lueur d’espoir tu as la foi

 

Une ombre dans la brume

Le regard de la lune

Tu entends maintenant ces pas

Il est juste derrière toi

T’es encore qu’un enfant

Lui n’est plus innocent

T’entrevois la lumière

Serai-ce ton heure dernière ?

 

Il te voit, il t’entend

Il te suit, il te sent

Tapit dans le noir, il guette sa proie

Une lueur d’espoir tu pris pour toi

 

Une ombre dans la brume

Le regard de la lune

Il est là derrière toi

Ne l’dis pas à papa

La tendresse d’un enfant

Fait de lui un amant

Tu fuis vers la lumière

Voici ton heure dernière

 

Tu te bats, il te ment

Il te vit, tu le sens

Tapit dans le noir, il jette sa proie

Un tueur d’espoir qui porte la croix

7 avril 2011

J'ai fait un rêve

Un matin de juillet sous le bleu de l’été

L’astre solaire brillait dans un ciel dégagé

Sur la Grand Place réunit, le peuple trépignait

Le clocher retentit, devant nous l’échafaud

L’impatience nous gagnait sous le regard du bourreau

Debout il attendait, son but le rendait beau

 

Au loin nous pouvions voir la future veuve pleurer

Y’a quelqu’un qui lui a dit qu’son mari mourrai

 

Venant de l’Est et au pas, les tambours sourds grondaient

En hurlant « Le voilà ! » la foule applaudissait

Devant nous sur l’estrade, le bourreau attendait

Suivant tout ce ramdam arrivaient quatre chevaux

Bêtes nobles et admirables amenant le cachot

Arrivait le minable, s’accrochant aux barreaux

 

Au loin nous pouvions voir la future veuve pleurer

Y’a quelqu’un qui lui a dit qu’son mari mourrai

 

Alors dans un fracas, le cortège fût stoppé

La clef dans le cad’nas, la porte déverrouillée

L’heure était arrivée, à nous la liberté

De la foule excitée partait « A mort nabot ! »

Le bourreau était prêt, faisant craquer ses os

La Grand dame scintillait, vers elle montait l’escroc


La fraîche veuve en ballerines et bibi pleurait

Car quelqu’un lui dit qu’il était décapité

7 avril 2011

entete3

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