Cher animal lecteur,
Bienvenue sur mon blog. Afin de faciliter ta visite, survoles les catégories pour découvrir mon art. Merci de laisser tes commentaires, ils sont précieux à mes yeux. Bon voyage...
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Nous naissons immaculés
Attendus et désirés
Nos premières heures ne sont qu’apprentissages
Parsemées de rires et d’enfantillages
Elles tournent sur le cadran de la vie
Ces aiguilles qui nous guident puis nous trient
Nous naissons immaculés
Attendus et désirés…
Le temps passe, se prélasse puis s’efface
Nous éprouve pour trouver notre place
Nous grandissons aimés
Attristés ou abîmés
Les heures glissent remplies d’échecs ou de gloires
Faisant de nous des êtres aléatoires
Elles tournent sur le cadran de nos vies
Ces aiguilles qui nous cherchent ou nous fuient
Nous grandissons aimés
Attristés ou abîmés…
Le temps passe, plein d’audace ou néfaste
Nous démontre que nous ne sommes pas de glace
Nous mourrons usés
Entourés ou esseulés
Il est temps, la dernière heure a sonné
Toujours trop tôt la mort vient nous chercher
Elles tournent sur le cadran de ma vie
Ces aiguilles qui me tuent, me défient
Nous mourrons usés
Entourés ou esseulés…
Le temps passe, vorace et tenace
Nous rappelle qu’il n’a pas étanché sa soif
Dès ta naissance tu fus sa chose
Un objet à manipuler
Dès lors tes premières années
Elle te couvrait d’ecchymoses
C’est à quatre ans que tu compris
Ce sentiment manifeste
Qui fait que tu la détestes
La guerre est devenue ta vie
Son amour te tue
Jour après jour ça continu
Tu attends…
Tu attends…
Jour après jour tu espères
Qu’sa mort te libère
Ainsi les années passèrent
Toute ton enfance à compter
Chaq’jour les verres qu’elle avalait
Te laissant des pensées amères
D’abord celle du chiffre quatre
L’âge où elle voulu te tuer
Ensuite elle a recommencé
Mais à seiz'ans tu pus te battre
Son amour te tue
Jour après jour ça continu
Tu attends…
Tu attends…
Jour après jour tu espères
Qu’sa mort te libère
Tu es sorti de sa prison
Mais son ombre n’était pas si loin
Tu rêvais de ne souffrir point
Et cherchais le contrepoison
Un jour ce rêve fut exhaussé
Tu l’as trouvé à moitié morte
En sombrant elle t’as rendu forte
Sa mort t’as enfin libérée
Son amour tu n’en veux plus
Jour après jour tu t’es battu
Tu savoures…
Tu savoures…
Jour après jour tu vénères
Cette date à marquer d’une pierre
Je parcours les plaines
Heure après heure
Ce que je transporte ?
Je ne sais pas
Et puis peu importe
H a besoin de moi
Je les entends crier
Pleurer et gémir
Mais une fois arrivés
Ils ne pourront fuir
Inlassablement je cours, jour après jour
Je livrais avant du charbon pour leurs poêles
Je livre à présent des corps bons pour leurs fours
Inlassablement je cours, après l’étoile
Compiègne, Soissons, Saint-Brice,
Mon devoir est leur supplice
Reims, Bétheny, Châlon-sur-Marne,
Je m’y attelle et m’y acharne
Vitry-le-François, Revigny,
Je ne tomberais dans l’oubli
Novéant, Metz, Sarrebourg,
Ce sera bientôt ton tour
Strasbourg, Stuttgart, Ulm,
D’étoile il n’en restera plus une
Augsburg, Munich,
Je ne suis pas unique
Dachau…
Inlassablement je cours, jour après jour
Je livrais avant du charbon pour leurs poêles
Je livre à présent des corps bons pour leurs fours
Inlassablement je cours, après l’étoile
L’aigle parcours les plaines
Chasse à toute heure
Des allers-retours
Entre ces villes
Allers sans retour
Pour ces vils
Comme mon chargement
Ils brûleront
L’enfer les attend
Mièvre punition
J’étais là, seule au bout du quai
Il était tôt dans la matinée,
Le soleil était à peine levé
Je regardais un bateau rentrer
Un amas de goélands s’agglutinait
Tel un nuage derrière le chalutier
Ce dernier revenait d’une longue nuit de pêche,
Les cales remplies de poissons déjà débités
La mer était déchaînée depuis plusieurs jours
Peu de pêcheurs sortaient
Ici, dans ce pays, trop de bateaux avaient déjà sombré
La majorité des braves restants
Se refusaient de réitérer les erreurs du passé
En y pensant, la mère aussi sur moi s’est déchaînée
Me faisant longtemps sombrer
Par une main tendue, la faucheuse m’a sauvé
Je panse à présent mes plaies
Essayant d’oublier ses erreurs passées
Etre de mon être
Toi qui me dois la vie
A oublié peut-être
Qu’à la femme de sa vie
Tu dois te soumettre
Pourtant quand vient la nuit
Tu l’accueilles en ton être
Je l’entends quand il jouit
Sa façon de me transmettre
Son amour pour ma vie
Petite peste, tu crois l’avoir mais ne l’as pas
Petite garce, tu crois qu’il t’aime mais ne t’aime pas
Petite chienne, tu veux ma place mais ne l’auras pas
Petite fille, il aime mon sang toi ne t’aime pas
Jour après jour je vois
Ta façon d’te conduire
Dans tes yeux, dans ta voix
Cette envie de séduire
Cet homme qui est à moi
Il ne veut pas me nuir
Je le sais car c’est toi
Qui chaque nuit l’attire
C’qu’il aime en toi c’est moi
Je ne peux pas le punir
Petite peste, tu crois l’avoir mais ne l’as pas
Petite garce, tu crois qu’il t’aime mais ne t’aime pas
Petite chienne, tu veux ma place mais ne l’auras pas
Petite fille, il aime mon sang toi ne t’aime pas
Chaque matin je sais
Sa main caresse ta joue
Tu essayes d’ignorer
La passion qu’il te voue
Il te dit ces regrets
Fille odieuse tu t’en fous
Ton dédain fait pleurer
Cet homme que tu rends fou
Jamais au grand jamais
Je n’donnerai ce père-loup
Petite peste, tu crois l’avoir mais ne l’as pas
Petite garce, tu crois qu’il t’aime mais ne t’aime pas
Petite chienne, tu veux ma place mais ne l’auras pas
Petite fille, il aime mon sang toi ne t’aime pas
Si un jour à mon grand damne je le perd
Toi, petite peste en porteras la faute
Depuis tes quatre ans je vis un enfer
Aimant un homme qui en aime une autre
Je ne pourrais tolérer tes prières
Accepte cet amour qui est le notre
Je vais vous raconter l’histoire
L’histoire d’une jeune fille sage
Sage elle ne l’était pourtant pas
Pas autant que les autres voulaient
Voulaient-ils d’elle une coquille vide
Vide elle se sent en leur présence
Présence d’un loup dans la bergerie
Bergerie de moutons insensibles
Quand Alice glisse, quand Alice glisse
Elle brisera ce sort qui la rend triste
Quand Alice glisse, quand Alice glisse
Alice déjoue ce sort avec un splif
Quand Alice glisse
Insensibles, manipulateurs
Manipulateurs qui l’oppresse
L’oppresse jusqu’à la dernière goutte
Goutte d’humanité et de vie
Vie qu’elle ne supporte plus
Plus elle avance, plus elle sombre
Sombre est son univers et son antre
Entre la solitude et la rage
Rage qu’elle doit à ces animaux
Quand Alice glisse, quand Alice glisse
Elle appréhende l’aurore avec hantise
Quand Alice glisse, quand Alice glisse
Alice, en attendant l’aurore se fait un fix
Quand Alice glisse
Animaux cupides et pernicieux
Pernicieux mais très bien soumis
Soumis à la normalité
Normalité froide et morte
Morte comme le sera bientôt Alice
Alice est simplement humaine
Humaine est la tolérance
Tolérance qu’Alice ne connaît
Quand Alice glisse, quand Alice glisse
Elle joue avec la mort et c’est son vice
Quand Alice glisse, quand Alice glisse
Alice attend la mort au bord du Styx
Quand Alice glisse
Une ombre dans la brume
Le regard de la lune
Tu marches mais n’avances pas
Tu regardes mais n’vois pas
Un râle te glace le sang
Il est là et t’attend
Une flamme, source de lumière
C’n’est pas ton heure dernière
Il te voit, il t’entend
Il te suit, il te sent
Tapit dans le noir, il guette sa proie
Une lueur d’espoir tu as la foi
Une ombre dans la brume
Le regard de la lune
Tu entends maintenant ces pas
Il est juste derrière toi
T’es encore qu’un enfant
Lui n’est plus innocent
T’entrevois la lumière
Serai-ce ton heure dernière ?
Il te voit, il t’entend
Il te suit, il te sent
Tapit dans le noir, il guette sa proie
Une lueur d’espoir tu pris pour toi
Une ombre dans la brume
Le regard de la lune
Il est là derrière toi
Ne l’dis pas à papa
La tendresse d’un enfant
Fait de lui un amant
Tu fuis vers la lumière
Voici ton heure dernière
Tu te bats, il te ment
Il te vit, tu le sens
Tapit dans le noir, il jette sa proie
Un tueur d’espoir qui porte la croix
Un matin de juillet sous le bleu de l’été
L’astre solaire brillait dans un ciel dégagé
Sur la Grand Place réunit, le peuple trépignait
Le clocher retentit, devant nous l’échafaud
L’impatience nous gagnait sous le regard du bourreau
Debout il attendait, son but le rendait beau
Au loin nous pouvions voir la future veuve pleurer
Y’a quelqu’un qui lui a dit qu’son mari mourrai
Venant de l’Est et au pas, les tambours sourds grondaient
En hurlant « Le voilà ! » la foule applaudissait
Devant nous sur l’estrade, le bourreau attendait
Suivant tout ce ramdam arrivaient quatre chevaux
Bêtes nobles et admirables amenant le cachot
Arrivait le minable, s’accrochant aux barreaux
Au loin nous pouvions voir la future veuve pleurer
Y’a quelqu’un qui lui a dit qu’son mari mourrai
Alors dans un fracas, le cortège fût stoppé
La clef dans le cad’nas, la porte déverrouillée
L’heure était arrivée, à nous la liberté
De la foule excitée partait « A mort nabot ! »
Le bourreau était prêt, faisant craquer ses os
La Grand dame scintillait, vers elle montait l’escroc
La fraîche veuve en ballerines et bibi pleurait
Car quelqu’un lui dit qu’il était décapité