J'ai fait un rêve
Un matin de juillet sous le bleu de l’été
L’astre solaire brillait dans un ciel dégagé
Sur la Grand Place réunit, le peuple trépignait
Le clocher retentit, devant nous l’échafaud
L’impatience nous gagnait sous le regard du bourreau
Debout il attendait, son but le rendait beau
Au loin nous pouvions voir la future veuve pleurer
Y’a quelqu’un qui lui a dit qu’son mari mourrai
Venant de l’Est et au pas, les tambours sourds grondaient
En hurlant « Le voilà ! » la foule applaudissait
Devant nous sur l’estrade, le bourreau attendait
Suivant tout ce ramdam arrivaient quatre chevaux
Bêtes nobles et admirables amenant le cachot
Arrivait le minable, s’accrochant aux barreaux
Au loin nous pouvions voir la future veuve pleurer
Y’a quelqu’un qui lui a dit qu’son mari mourrai
Alors dans un fracas, le cortège fût stoppé
La clef dans le cad’nas, la porte déverrouillée
L’heure était arrivée, à nous la liberté
De la foule excitée partait « A mort nabot ! »
Le bourreau était prêt, faisant craquer ses os
La Grand dame scintillait, vers elle montait l’escroc
La fraîche veuve en ballerines et bibi pleurait
Car quelqu’un lui dit qu’il était décapité